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Table ronde "Orthophonie et Ostéopathie"

 

Après la table ronde de janvier sur les liens entre la psychologie et l’orthophonie, l’APOH a consacré cette édition du 8 juin aux interactions de notre profession avec l’ostéopathie.

Autour de 35 professionnels (orthophonistes et ostéopathes) et étudiants, Manon Robert, ostéopathe avec une formation complémentaire en pédiatrique et occlusodontie, a ainsi présenté sa profession créée en 1874 par le médecin Andrew Taylor Still. Leur objectif vise à réharmoniser les déséquilibres fonctionnels en travaillant sur les systèmes crânien, viscéral et musculo-squelettique. Elle a particulièrement insisté sur des sollicitations communes à nos deux profession notamment la loge viscérale du cou et les articulations temporo-mandibulaires. Nous avons pu assister à une démonstration de son travail palpatoire de ces régions et des mouvements de roulement/glissement visant à apaiser leurs tensions ainsi que des massages intra-buccaux.

Nous avons échangé sur les interventions de nos professions dans différents troubles dont :

- les troubles de la sphère ORL (dyspnée, névralgie du trijumeau, vertiges, bruxisme, otites/sinusites/angines…),

- les troubles buccodentaires et de l’ATM (mauvaise occlusion liée au manque d’une dent, travail en amont du traitement orthodontique, mastication unilatérale, dysfonctionnement de l’os temporal suite à un traumatisme…),

- les troubles attentionnels et du comportement (tensions des membranes du crâne liées à des prises de drogues, de médicaments, un stress chronique, une chute, une poussée dentaire…),

- les troubles de la posture (spasme diaphragmatique chez une chanteuse suite à un traumatisme émotionnel, compression de la base du crâne d’un nouveau-né générant des difficultés de succion, tensions diffuses jusqu’au diaphragme et aux membres inférieurs suite à la chute d’un enfant sur le menton, etc.).

Des exemples de patients ont permis d’illustrer ces descriptions cliniques et leur évolution thérapeutique.

Une consultation d’1 heure en ostéopathie coûte environ 50€, non pris en charge par la sécurité sociale mais des forfaits annuels existent chez de plus en plus de mutuelles.

Des formations ouvertes aux orthophonistes existent, par exemple « ostéovox ».

Nous avons également rappelé l’importance d’une action préventive d’une amplification chronique de certaines tensions notamment chez l’enfant et la sensibilisation de l’entourage familial des patients.

De futurs partenariats thérapeutiques ont ainsi pu être envisagés avec les ostéopathes suite à cette table ronde.