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Table Ronde Ergothérapie et Orthophonie

Le lundi 25 juin 2018, l’APOH a organisé une nouvelle table ronde sur les liens entre l’ergothérapie et l’orthophonie. Nous avons ainsi réuni 3 ergothérapeutes ayant des expériences cliniques différentes :

 

 

- Marine HERNANDEZ et Mathilde BREYTON exercent en cabinet libéral à Clermont-L’Hérault essentiellement auprès d’enfants.

Leur démarche d’intervention s’appuie sur la Classification Internationale du Fonctionnement, du Handicap et de la Santé (CIFHS), et sur le modèle canadien du rendement occupationnel.

Sur prescription médicale, l’ergothérapeute réalise un bilan initial pouvant donner lieu à des séances. Il existe 2 types de bilans :

 

à un bilan spécifique à la préconisation d’aménagements scolaires principalement dans le cadre d’une plainte ciblée sur le graphisme (1 rendez-vous d’1h30, environ 115€) ; l’ergothérapeute utilise alors des outils comme le BHK, l’échelle d’Ajuriaguerra, …

 

à un bilan complet des capacités/incapacités, de l’environnement ayant un impact sur les activités de l’enfant (2 rendez-vous d’1h30, environ 165€). Il intervient notamment sur les capacités sensori-motrices, visuo-spatiales, exécutives, au niveau des activités de la vie quotidienne telles que le repas, l’habillage, les loisirs, les soins personnels…

Les actions d’aménagement et de compensation visent l’adaptation du poste de travail (cale-pieds, coussin triangulaire), le repérage dans la page par des codes couleurs, des outils adaptés comme le thamographe, la règle croco, l’utilisation d’antidérapant et des outils informatiques. Ces derniers proposent un ruban fonctionnel (ex. : Cabergo), un cartable numérique, l’utilisation d’une souris scanner (ou barrette) et de logiciels adaptés (ex. : dysvocal, médialexie, géogébra, cordial, antidote…).

 

Exemples d'aménagements et de compensations

 

L’intervention est toujours centrée autour des besoins fonctionnels émanant de la plainte de l’enfant ; le soutien de la famille et de l’entourage (professeurs…) est donc nécessaire.

 

 


Clinique du motoneurone

 

-Anne-Louise JACQUET exerce à la clinique du motoneurone au CHU de Montpellier.

Ce centre expert a pour buts :

- De permettre la réalisation d'un diagnostic le plus précocement possible

- D'optimiser la prise en charge des patients (dans et hors de l'hôpital) dans une approche multidisciplinaire

- De former les soignants (dans et hors de l'hôpital)

- D'organiser la recherche dans leur région.

 

Il existe aujourd’hui 18 centres SLA en France.

Le centre de Montpellier est le plus important de province par sa taille. Une activité dédiée à la SLA y existe depuis les années 70 (avec le Pr Jean Cadilhac puis le Pr William Camu).

Le suivi des patients est généralement trimestriel sur une demi-journée autour d’une équipe pluridisciplinaire (neurologue, infirmier, neuropsychologue, assistant social, ergothérapeute, aide-soignant et secrétaire).

 

La consultation en ergothérapie s’appuie sur la relation thérapeutique et l’observation clinique du patient dans ses activités de vie quotidienne, ses déplacements, sa communication et son confort. Il propose des solutions concrètes (adaptation de mobilier, de la posture, de couverts…) et des conseils (aide à la préhension, au transfert, accès à l’informatique, utilisation d’un fauteuil roulant électrique avec joysticks/appairé avec smartphones…). Il s’agit aussi de préconiser des technologies pour une communication alternative et augmentée (synthèse vocale, applications, interfaces pour relier une tablette/smartphone à des contacteurs, souris adaptée (rollermouse, souris à la tête, commande oculaire).

Certains matériels coûteux sont parfois prêtés par des associations.

 

L'APOH remercie vivement ces 3 ergothérapeutes qui ont accepté de nous faire partager leur profession sous des dimensions complémentaires.